V icomte d'Albi, Carcassonne et Béziers à la mort de son père, Robert II en 1194, Raimond-Roger n'a alors que neuf ans. Il a comme tuteur Bertrand de Saissac qui protège ouvertement les Cathares ; peut-être est il lui même croyant. A la veille de la croisade contre les Albigeois, Raimond-Roger rencontre son oncle, Raimond VI de Toulouse, mais les deux hommes ne peuvent arriver à un accord, compte tenu de la lutte opposant depuis longtemps les deux lignages : les Trencavel, vasseaux du comte de Toulouse, en étaient venus à rendre hommage au roi d'Aragon, ennemi constant des Raimond. Lorsque l'armée croisée entre en Languedoc, Raimond-Roger fait sa soumission au légat du Pape qui la refuse. Il met alors Béziers en état de défense puis quitte la ville pour se réfugier à Carcassonne. La cité, qui ne compte alors qu'une enceinte, est assiégée à partir du 1er août 1209. Après l'échec d'un premier assaut, Pierre II d'Aragon intervient pour tenter une médiation refusée par Raimond-Roger. Mais une semaine après, sur proposition d'un chevalier croisé parent de Trencavel, celui-ci sort de la cité pour parlementer avec les Croisés. Il semble qu'il ait accepté les conditions imposées et se soit livré en otage. Mais il reste en prison et meurt le 10 novembre. Montfort lui rend les honneurs funèbres, meilleure façon de montrer au peuple que son seigneur est bien mort !